Exposé rossignol
Elle retourne auprès de ses sœurs à Rouen où le 9 septembre 1806 elle met au monde la petite Louisa qui meurt dix-huit jours plus tard. Elle connait Eugène Debonne, issu d’une famille de la bonne société rouennaise, qui s’oppose au mariage de l’un de ses membres avec une comédienne. Pour ça, Marceline le quitte même s’ils avaient eu un fils, Marie-Eugène, qui décède à l’âge de cinq ans. Elle commence à travailler auprès le théâtre de la Monnaie à Bruxelles où elle connait le comédien Prosper Valmore qu’elle va épouser. Elle est enceinte et met au monde une petite fille qui meurt après quelques jours. Elle aura trois enfants, Hippolyte, Ondine et …afficher plus de contenu…
Si ses textes sont traversés par la tristesse et la mélancolie, elle parvient cependant à trouver des accents uniques pour parles des choses humaines : le mystère de la grossesse, la peur de vieillir, le frisson d’un nouvel amour ou encore la peur de l’abandon. Le toute avec une grande simplicité, sans grandiloquence romantique. En effet, on peut affirmer que Marceline Desbordes-Valmore a écrit parce qu’elle a souffert. Elle le dit elle-même ; elle explique qu’elle a dû, à 20 ans, cesser de chanter et renoncer au chant parce que sa voix la faisait pleurer. Et que à ce moment-là, elle a été hantée d’une sorte de rythme intérieur, cette musique qui ne pouvait pas s’extérioriser, et que pour se délivrer de ce