EXPOSE LATIN
I/ LES DIFFERENTS TYPES DE FÊTES
Les Romains ont déployé, dans l'organisation de leurs fêtes, un esprit précis et formaliste. Leur premier soin a été de classer les fêtes ; ils distinguent d'abord les jours de fêtes (-dies nefasti), néfastes aux affaires, surtout aux procès en justice, des jours où l'on peut vaquer à ses occupations (-dies festi ) – il y avait aussi des jours à moitié férié.
Ils classent leurs fêtes en plusieurs groupes : les fêtes privées et les fêtes publiques (-publicae)
1) Fêtes privées
Elles ne concernent qu’une partie de la population : - les individus (-feriae singulorum), anniversaires joyeux ou malheureux, comme les fêtes (devicales) de purification après un décès. - les familles (-familiarum), célébrées par toutes les familles, comme la fête des revenants (-Lemuria, du 9 au 14 mai) ou celle des mânes des ancêtres (-Parentalia du 13 au 21 février), semblable à notre actuelle Toussaint. - les classes (-gentium), une confrérie ou les gens du coin pour célébrer la fête des Lares rustiques (-Compitalia, en janvier), ou la catégorie des femmes enceintes pour fêter leur protectrice, la nymphe Carmenta (Carmentalia, 2 fêtes les 24 et le 28 janvier).
Certaines sont communes au culte privé et public, comme la fête des mères ou matrones (-Matronalia, le 1er mars). Beaucoup sont inscrites dans le calendrier.
2) Fêtes publiques - feriae stativae, qui ont lieu chaque année à jours fixes et sont inscrites dans le calendrier. Au nombre de 45, ce sont les plus anciennes puisqu'elles remontent au roi Numa, comme la fête du Commencement (-Janus bifrons Stranae, le 1er janvier), nos actuelles Étrennes. - feriae indictivae, parmi lesquelles les unes sont :
* -conceptivae, ordinaires et prévues d’avance ; elles ont lieu tous les ans, souvent à dates variables car liées, pour la plupart, à la vie agricole (-Sementivae, fin janvier) ; leur date est fixée et annoncée par les prêtres et les magistrats