exposé mars
Mars dans la planétologie comparative
La profonde unité d’origine des objets du système solaire contraste avec l’observation que l’exploration spatiale nous offre désormais : celle de mondes planétaires présentant une spectaculaire diversité. On est loin de maîtriser ce qui a façonné ces spécificités, dont celle, pour la Terre, d’avoir abrité et préservé les conditions favorables au vivant. Décrypter les processus physiques à l’oeuvre dans l’évolution de la Terre et des planètes est complexe, car la trace de l’essentiel des époques antérieures a été effacée par l’activité géologique elle-même. Seule une planétologie comparative permet une telle reconstruction ; dans ce jeu où chaque objet apporte sa contribution, Mars tient une place toute particulière. Elle le doit principalement à sa masse : pour des objets de composition initiale semblable, notamment en éléments radioactifs à longue période, le contenu énergétique est essentiellement fonction de la masse globale. Celle de Mars est suffisante (dix fois celle de la Lune) pour avoir engendré un haut niveau d’activité interne, avec des processus magmatiques
Encadré 1
Energies planétaires
Il a fallu des siècles de travaux et de combats pour que la Terre, Mars et quelques autres astres acquièrent leur statut d’objet « planétaire », soumis au champ gravitationnel du Soleil : cela a beaucoup contribué à forger l’idée que leur évolution est dominée par l’existence du Soleil. S’il est vrai que la quantité d’énergie reçue aujourd’hui du Soleil domine de loin l’ensemble des sources énergétiques, le rayonnement solaire n’affecte que les enveloppes externes (surface et atmosphère) mais pas l’intérieur des planètes. En conséquence, alors que l’évolution de l’atmosphère, et a fortiori de la biosphère terrestre, est dominée par cet apport d’énergie électromagnétique, l’activité interne repose sur d’autres sources d’énergie. Pour les planètes internes du système solaire, elles proviennent principalement de