Exposé road movie
Introduction
Les premiers films mettant en scène un voyage sur la route, ou à pieds, d’un point à un autre sont « Les raisins de la colère » de John Ford (1940), ou encore « New York, Miami » de Frank Capra (1934). On peut aussi noter une filiation avec le livre « Sur la route » de Jack Kerouac, qui narre l’aventure de deux amis, Sal Paradise et Dean Moriarty qui parcourent l’Amérique en voiture. Le terme de « road movie » apparait seulement avec la sortie d’Easy Rider en 1969.
Porté aux nues par la jeunesse qui s’identifie au film, il prend vite des aspects de symbole d’une Amérique pacifiste, jeune, contestataire et dynamique.
La problématique sera la suivante : En quoi le road movie a-t-il symbolisé la contre culture américaine à la fin des années 60 ?
Pour répondre à cette problématique nous allons utiliser deux films : Easy Rider réalisé par Dennis Hopper et Vanishing Point de 1971 de Richard Sarafian. Ces deux films, bien que très rapprochés dans le temps sont radicalement différents dans la façon dont est représentée la contre-culture américaine. Tandis que l’un est réalisé à l’apogée du mouvement hippie, l’autre, qui se déroule deux ans plus tard est le témoignage de sa chute et le négatif parfait d’Easy Rider pour reprendre le terme de Jean Baptiste Thoret. Nous verrons comment ces deux road movies s’opposent et se ressemblent tant dans leur contenu que leur propos.
Nous parlerons tout d’abord du contexte dans lequel a pu se créer le road movie à travers le contexte sociopolitique des années 60, l’implosion d’Hollywood et l’avènement du mouvement hippie.
Ensuite, nous étudierons en quoi nous pouvons parler d’une épopée du mythe dans Easy Rider
Enfin, nous nous pencherons sur Vanishing Point, réalisé deux ans après Easy Rider, et qui fait un constat très différent de la contre culture.
I Les années 60, une période propice à la contre-culture
Le contexte sociopolitique des 60’s complexe et difficile :