Le troisième monde n’était pas satisfaisant, même pitoyable. Les guerres ne s’arrêtaient pas, les hommes étaient violents, cruels envers leurs ennemis et la nature. TUNKASHILA était mécontent de ce qu’il avait créé.
TOUNKASHILA tira une bouffée de fumée de son calumet et dit : « j’ai détruit le premier et le deuxième monde. Je vais en faire autant pour celui-ci ».
Mais avant de le détruire, Il le regarda depuis les cieux : il vit que la terre et la nature se révoltaient contre les hommes. Les rivières sortaient de leur lit, la crue grossissait ; les animaux se vengeaient des hommes en les pourchassant et en les repoussant vers les flots.
Cette violence confirma la décision du Créateur. Il fendit le monde, puis créa d’énormes nuages orageux qui détruisirent toute vie. La surface de la Terre en fut submergée.
Seul un oiseau restait, volant au dessus des eaux. Le pigeon s’adressa au Créateur et dit : « je suis peut être l’oiseau le moins noble, le plus sale, et le moins apprécié …, mais j’ai survécu.
Je suis très fatigué. Pourrais-tu me créer un petit bout de terre où je pourrais me reposer ? ».
Le Créateur, d’accord, prit dans sa tabatière un petit caillou blanc avec lequel il fit émerger les montagnes. Puis il prit un grain de blé, le fit pousser, et créa une végétation saine et parfaite. L’oiseau put s’y poser, et s’y reposer. Ensuite, TUNKASHILA fit apparaître les animaux. Il hésita longuement avant de réessayer de faire apparaître la vie humaine.
Le Créateur décida de redonner une chance à l’Humanité, et créa un homme et une femme tout d’abord, à qui il décidé d’enseigner les règles à suivre. Il leur dit : « J’ai créé un premier monde, que j’ai brûlé. J’ai noyé le deuxième tandis que j’ai englouti le troisième. Chaque fois, les êtres étaient mauvais, cruels et n’avaient pas su respecter la nature et les autres hommes. Cette fois, il vous faudra être bon, fraternel et seul l’amour pourra vous sauver ».
Le temps s’écoula sans que les hommes ne