Exposé
Madame de Staël disait de Sieyès qu’il « était l’oracle mystérieux des événements qui se préparaient ; il a on ne saurait le nier un esprit de la première force et de la plus grande étendue. »
En effet Sieyès, ecclésiastique et homme politique est né à Fréjus en 1748 et mort à Paris en 1836, il est l’un des grands penseurs du 18éme siècle. Les portraits fait de Sieyès le montrent presque tous dépourvu de force physique et suppléant par l’énergie intérieure aux insuffisances de la nature. Bonaparte expliquera les sautes d’humeurs de Sieyès par une mauvaise circulation du sang.
Mais tandis que le dessin de la physionomie porte la marque de la sécheresse l’écriture révèle l’aisance de la pensée. Par ailleurs dans toute cette graphie presque d’un seul tenant se remarque la prudence d’un caractère qui cherche à offrir le moins de prise possible aux attaques extérieurs, la cautèle ecclésiastique en un mot dont le personnage n’était pas dépourvu.
Mais on ne saurait voire de l’extérieur cette nature altière qui échappe à toutes les classifications reçues. C’est un homme qui a mis son orgueil à ne représenter aucun corps, aucune secte, aucun culte, aucun parti, il s’est affranchi de tous les cadres sociaux dans lequel les hommes sont d’ordinaire encastrés jusque dans le cadre familial, ce fut un théoricien de l’individualisme intégral et passionné.
Au même titre que son contemporain Rousseau, Sieyès peut s’élever au titre de théoricien de l’Etat de la souveraineté ainsi Nation.
Sieyès est un homme a part, Sa vie, on le sait, est marquée par dix années d’une brillante activité publique, qui tranchent tant avec la période précédente : obscur abbé sous l’Ancien Régime, éloigné de la politique sous l’Empire, puis proscrit au moment de la Restauration, avant un tardif retour en France en 1830.
Sa pensée politique a connu, elle aussi, une postérité étonnante. Admiré par ses contemporains. Célébré pendant toute la Révolution comme un oracle en matière