Extrait des Essais de Michel de Montaigne, livre III, chap.VI
DISCOURS SUR L’ORIGNE DE L’INEGALITE
ROUSSEAU (1753)
Rousseau philosophe des lumière a publié son ouvre philosophique Discours sur l’origine de l’inégalité en 1753
Plan :
* Éloquence passionnée -> discours oratoire
* Le bonheur de l'Homme primitif de la société patriarcale et naturelle
* Le malheur de l'Homme social
I) ÉLOQUENCE PASSIONNÉE -> DISCOURS ORATOIRE
a) Étude de la phrase unique qui forme ce texte: C'est une période dont le but est de soulever la passion des lecteurs, elle est donc oratoire. Rousseau veut faire regretter le paradis perdu, d'où la tonalité quelque peu révoltée. La phrase prend un tournant au "mais" (l.38), elle est coupée en deux. > La période est bâtie sur une antithèse; bonheur/ chute très brusque: le progrès est ici négatif. > L'antithèse se marque aussi par des oppositions lexicales: "libres" (l.36) ‚ "esclavage" (l.43).
b) L'éloquence de la 1ère partie :
Rousseau chante avec passion l'âge d'or perdu. Pour cela il utilise un rythme tertiaire scandé par 3 "tant que...". > le rythme paraît grandiose; les "tant que..." insistent sur la durée > il s'est donc agit d'une longue période heureuse. > Très longue subordonnée émerveillée et scandée par 5 "à". Rousseau s'appuie sur des récits, il raconte avec pittoresque. On a presque des alexandrins: "à se parer de plumes et de coquillages"/ "à se peindre le corps de diverses couleurs". Puis on retrouve un rythme binaire à travers les principales juxtapositions des adjectifs fondamentaux. C'est le vrai bonheur, Rousseau est nostalgique.
Cette première partie de la période est très belle et très éloquente.
c) La passion de la dernière partie: Cette partie est plus courte, elle sert d'introduction au développement qui va suivre. Elle est sous le signe du malheur. > 2 subordonnées introduites par "dès que..." marquent une différence de valeur de temps entre "tant que" (= la durée) et "dès que" (= cassure