Nous allons comparer la fable d’Esope, fabuliste de l’antiquité grecque, intitulée « Le Lion, le Loup et le Renard » et sa réécriture par Jean de La Fontaine, fabuliste classique. D’une part, ces deux fables présentent de nombreux points communs. En effet, les titres identiques opposent trois animaux par leurs caractères moraux. Les deux textes retracent la même mésaventure, celle d’un loup qui médit du renard auprès du Lion, mais qui retombe dans son propre piège face à la ruse du renard. Les deux fables formulent de manières similaires la chute de l’histoire : « Le Loup fût incontinent mis à mort » (ligne 9 dans la fable d’Esope) et « On écorche, on taille, on démembre/ Messire Loup » (vers32-33 dans la fable de La Fontaine). Les fabulistes qui ont séparé le corps de la fable de son âme explicite font tous les deux du Lion l’allégorie de la royauté, le Loup quant à lui est l’allégorie de la cruauté, de l’injustice car elle est l’exemple que les Hommes sont des animaux toujours prêt à nuire à autrui et le Renard est lui l’allégorie de la ruse. Esope formule ainsi la leçon au présent de vérité générale : « En dressant des embûches à un autre on se tend un piège à soi-même ».
Donc on voit que le renard est parvenu par on discours faire d'une pierre deux coups : sauver sa peau et se venger de son ennemi; il a compris que toutes les flatteries étaient permises et acceptées quand elles s'appliquaient au roi et que nul n'aurait le courage de contester ses arguments. LF fait un excellent portrait de ce courtisan qui reste maître de lui et de ses réactions, sait toucher le coeur et la raison du roi et ainsi le manipule comme il veut et profite de lui pour régler ses comptes. Quant au roi, il apparaît sous un jour peu flatteur, vieux, malade, égocentrique, tyrannique, incapable de déceler la flatterie et finalement d'une cruauté vraiment bestiale. On comprend un peu pourquoi Louis XIV n' aimait pas LF et a tant retardé son élection à