Face à la crise et à son ampleur, renouer avec le protectionnisme ou s’engager plus en avant dans le libre-échange.
Alors que la crise frappe l’économie mondiale, les tentations protectionnistes commencent à pointer dans les discours politiques, que ce soit celui du président Sarkozy ou de ses homologues étrangers. La plupart des gouvernements du G20 ont même déjà introduit, ou sont sur le point d’introduire, des barrières commerciales. Or, l’histoire du protectionnisme en temps de crise, notamment durant la période de la Grande Dépression, nous enseigne qu’il n’y a pourtant rien à gagner avec de telles mesures.
Quelles mesures alors doit-on mettre en place face à la crise, protectionnistes ou au contraire libre-échangistes ?
Pour étudier cette question compliquée, il faudra tout d’abord étudier la nature de cette crise et imaginer deux possibilités : mettre en place les mesures protectionnistes ou au contraire s’engager plus en avant dans le libre-échange. Puis, essayer de trouver une solution qui inclut les deux politiques économiques.
I. Si la crise actuelle est la crise du libre-échange, la mise en place du protectionnisme peut être nécessaire.
A. La crise du libre-échange.
1. Théorie du libre-échange.
_ Le libre-échange est la doctrine économique favorable à la libre circulation des marchandises. Cette libre circulation peut s’étendre aux services, aux capitaux et à la main-d’œuvre. Pour cela, les libre-échangistes préconisent la suppression de toutes les entraves aux échanges.
_ La théorie des avantages absolus d’Adam Smith.
Chaque pays doit se spécialiser dans les biens et les services qu’il parvient à produire à un coût de production inférieur à celui du reste du monde. Chaque pays doit en contrepartie délaisser la production de biens et de services pour lesquelles il est le moins efficace. Il doit alors importer ces produits du reste du monde.
Exemple: Prenons le cas de la France et de l’Arabie Saoudite pour deux produits : les voitures et