Faire le bien, est-ce faire du bien ?
Nous avons coutume de définir l’action de faire le bien comme faire ce qui est conforme à ce qu’on attend, ce qui est moral, bref ce que l’on doit faire. La notion de bien suppose la définition d’une norme ; ce qui est bien, ce qui est bien fait, est ce qui répond à une attente. Le bien peut être un idéal dont le monde imparfait doit toujours chercher à se rapprocher. Du bien, comme du bonheur, on peut alors dire que tous les hommes le désirent -> faire le bien est un objectif. Qu’est-ce que « faire le bien » ? Cette expression prend son sens dans la vie courante comme un acte de charité éventuellement l’action humanitaire dans le tiers monde ; comme si faire le bien se limitait à quelque rituel codifié, indépendamment de toute conséquence à long terme. Lorsqu’on fait le bien, un bien être sans dégage naturellement. Ce bien être est effectivement vécu par les personnes « bénéficiaires », ce qui les rend heureuses. Ainsi, lorsque l'on donne à manger à une personne qui souffre de la faim, on fait son bien. Notons que l’on peut causer un bien-être intense mais de courte durée ou inversement un bien-être léger mais durable. Il y a donc de nombreux « biens » possibles. Sans compter qu’une action peut faire le bonheur des uns et le malheur des autres.
« Faire le bien », ne veux donc pas dire grand chose : il faudrait préciser le bien de qui, et quelle forme de bien. Pratiquement chaque chose que nous faisons est un bien pour certains et un mal pour d’autres… Cependant nous faisons le bien pour faire du bien à un plus grand de personnes possible même si cela en désavantage un plus petit nombre.
Mais faire le bien est ce faire du bien ? Qu’est ce que le bien qui a la possibilité d’être fait ? La bonne action fait-elle du bien individuellement ou bien à un groupe, communauté toute entière ? En quoi faire le bien fait du bien à la personne qui le fait ? Mais Faire le bien pour son propre intérêt fait-il alors du bien ? La personne qui agit légalement, donc selon