Faut-il choisir entre la parole et l'action
Problématique: Faut-t-il choisir entre la parole et l‘action ?
Dans notre vocabulaire journalier nous utilisions souvent des phrases soulignant l’opposition entre la parole et l’action : « ce n’est qu’un beau parleur » ; « assez de mots, des actes » ; « c’est plus facile à dire qu’à faire » ; « agir sans réfléchir ». Ces fragments de phrase montrent que l’acte et la parole ne forment pas un. La parole est jugée illusoire et mensongère, passive et impuissante. La parole et l’action sont touts deux des moyens de communication et d’expression, la parole peut être une charge émotionnelle, tandis que l’action porte plutôt une charge symbolique. Comme le dit Socrate « l’homme est un animal social », l’homme se différencie donc de l’animal grâce à la parole. Mais pouvons-nous affirmer qu’il y a une opposition entre ces deux thermes ?
C’est surtout dans la vie politique qu’on met l’accent sur l’opposition entre l’action et la parole. Les hommes politiques qui sont sensé être des hommes d’action utilisent principalement les caractéristiques du langage (parole, signature…).Ici la parole semble souvent servir à se dérober à la responsabilité de l’exécution. On parle pour ne pas avouer son impuissance, pour dissimuler une mauvaise volonté ou une complicité. Les hommes politiques s’exposent souvent à ce reproche car ils font des promesses et sont généreux en bonnes intentions, mais ils ne le sont qu’en parole. Car la parole chez eux est moins soucieuse de se prolonger en accomplissement des annonces faites que de plaire pour obtenir le suffrage des citoyens. Cette déception alimente un discrédit de la parole.
Ce procès a été formé par de grands penseurs. Karl Marx par exemple oppose la parole à l’action comme la théorie à la pratique : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde, ce qui importe c’est de le transformer » (Thèses sur Feuerbach). Les hommes de parole et de pensée laisseraient