JOACHIM DU BELLAY (3eme edition 1979)
(1522-1560)

LES REGRETS
Publié en 1558

Année 2014/2015

Les Regrets
En quoi consiste l’œuvre ?
Dans Les Regrets, Joachim du Bellay s’exprime sur ses regrets de « l’ancien temps », notamment ses amis poètes qu’il a perdus en allant à Rome. « Mes antiques amis, mon plus précieux trésor » (sonnet 6), et son foyer angevin « Quand reverrais-je, hélas, de mon petit village » (sonnet 31) Il regrette aussi l'indépendance, l'inspiration d'autrefois et la Cour française (poèmes 7-112).
Il semble en prise d’une ardente nostalgie de la France : « La France regrettant et regrettant encore » (sonnet 19) ; « M’a fait (sot que je suis) abandonner la France » (sonnet 28). Joachim du Bellay ne pense qu’a une chose lors de l’écriture de son livre, retourné en France.
Il fait de nombreuses comparaisons entre la France et Rome (poème 90-112).
En effet, il y a de nombreuse allusions à Rome mais il semble pourtant en être déçu : « Je suis venu si loin Pour m’enrichir d’ennui, de vieillesse et de soin Et perdre en voyageant le meilleur de mon âge » (sonnet 32). Il la critique, d’ailleurs durement : « Veux-tu savoir Duthier, quelle chose c’est Rome ? Rome est de tout le monde un public échafaud » (sonnet 82).
A travers l’œuvre, on peut distinguer que Du Bellay est un poète humaniste : « Pourquoi ne m’a tu fais de moi-même le maître Pour suivre ma raison et vivre du tout mien » (sonnet 45) ; « Puisque nous sommes faits à l’exemple du monde […] Que pour ne les baisser quelquefois vers la Terre » (dans le sonnet 155, Du Bellay prend une posture divine).
Les Regrets est un recueil sincère et personnel. On voit cela grâce à de multiples expressions telles que « Aussi veux-je, Paschal, que ce que je compose soit une prose en rime ou une rime en prose Et ne veux pour cela le laurier mérité » (sonnet 2).
Choix justifié de