Fiche de lecture jacques le fataliste
L’écriture de Jacques le Fataliste commence dès 1765 et s’étend jusqu’à la mort de Diderot en 1784, soit 19 ans de rédaction. Le roman parait la première fois en feuilleton, de 1778 à 1780, dans une revue littéraire de Grimm, la « Correspondance littéraire », dont La publication extrêmement confidentielle et manuscrite permettait d’échapper à la censure. L’œuvre complète est achevée seulement en 1783, et ensuite publiée en 1796, aux éditions Buisson, à savoir douze ans après la mort de Diderot, c’est donc une publication posthume. La première adaptation théâtrale du roman fut écrite en 1971 par Milan Kundera, intitulée « Jacques et son maître ».
2) Genre de l’œuvre
Jacques le Fataliste est un roman, mais qui joue avec les codes des différents genres et qui prend l'allure d'un anti roman. Diderot s’inspire du roman anglais Vie et opinions de Tristram Shandy, l’œuvre célèbre de Lawrence Sterne. Diderot s’y amuse avec les conventions narratives, ouvrant la voie au récit moderne.
« Lecteur, ceci n’est pas un roman », cette phrase de Diderot n’est pas totalement vraie, car il y’a plusieurs genres romanesques dans son roman, comme le roman « héroïque et précieux », dont les grands thèmes sont les histoires d'amour et les péripéties ; « le genre burlesque », crée en réaction au roman héroïque : il est réaliste; il dépeint la société. C'est une caricature des romans sentimentaux avec des personnages ridicules, licencieux et grossiers, mais c’est aussi un roman car il y’a du suspens et des thèmes de récits (amours, histoires..).
Ce roman sert aussi d’une réflexion morale, philosophique, il y a aussi de l'authenticité, par des récits qui ont l'air vrai, car Diderot se sert de ses expériences et rencontres passées à travers le personnage de Jacques, qui est enrichi par des emprunts (exemple : Tristram Shandy), de lectures et d’expériences de l’auteur, qui réutilise des grands cadres