Fiche de lecture le boterf
Le débat autour du concept de la compétence n’est pas récent. Les entreprises s’y intéressent de plus en plus car comprennent que la compétence est une richesse pour l’entreprise, qu’elle a un enjeu économique et donc qu’il faille investir.
Aujourd’hui avec les enjeux forts (compétitivité, innovation, « zéro défaut », choc démographique…) auxquelles les entreprises sont soumises, on ne peut plus concevoir de définir la compétence comme étant une « somme de savoir, savoir-faire et de savoir-être ». Cette définition des années 60 ne peut plus répondre aux interrogations actuelles.
A travers « Ingénierie et évaluation des compétences », Guy le Boterf répond à certaines interrogations : qu’est ce que la compétence et qu’est ce que agir et réussir avec compétence?
Pouvoir redéfinir la compétence en prenant en compte la conjoncture actuelle, permettra aux entreprises de pouvoir monter des dispositifs de professionnalisation, de gestion prévisionnelle et anticipée des compétences et le développement des compétences à travers une ingénierie des plans et des actions de formation.
De manière erronée, la compétence a pendant très longtemps été assimilé à tenir un poste ou le fait de posséder un diplôme signifiait qu’on était compétent. Le Boterf, pour définir la compétence, distingue la compétence selon le type d’organisation dans lequel on se trouve : celui avec une prescription stricte où la compétence de l’individu signifie «savoir exécuter » et la prescription ouverte où au-delà d’exécuter l’individu doit « savoir agir et réagir : être capable de gérer des situations professionnelles complexes, de faire face à des évènements, de prendre des initiatives… »1. Pour être compétent il faut aller au-delà de ce qui est prescrit. Ainsi, avec la prescription ouverte on peut supposer qu’une personne est