Fiche de lecture ou on va papa
L’auteur commence sa confession en décrivant le cadeau qu’il décide de faire à ses deux fils handicapés, Mathieu et Thomas : un livre sur eux grâce auquel ils ne seront pas oubliés. L’auteur précise que ce livre est également une manière pour lui de leur demander pardon d’avoir été un père indifférent. Jean-Louis Fournier se remémore ensuite un épisode de l’enfance de Thomas qui, à dix ans, n’arrêtait pas de demander, dès qu’il montait dans la voiture : « Où on va, papa ? ». Son père lui répondait la première fois (« On va à la maison »), mais, après avoir entendu des dizaines de fois la même question, il avait envie de répondre n’importe quoi (« en Alaska, aux champignons, à la piscine… » . Il pense aussi au fait que les premiers mots doux que Mathieu, l’ainé, ait entendus venaient non de lui ou de sa femme, mais d’une tante, une nonne, qui trouvait le garçon handicapé mignon, au même titre que toute créature de Dieu. Le garçon se prenait souvent pour une voiture et imitait le bruit d’une voiture (pendant 24 heures de suite à l’époque des 24 heures du Mans). Le père en était exaspéré (« il me vient dans la tête des idées terribles », le jeter par la fenêtre, par exemple), mais il se consolait en se disant que les enfants normaux aussi ne laissaient pas leurs parents dormir. Aussi Mathieu tenait-il beaucoup à un ballon qu’il avait l’habitude de jeter dans des endroits où il ne pouvait pas le récupérer. Il allait alors chercher ses parents toutes les cinq minutes pour qu’ils le récupèrent pour lui. Selon son père, c’est « La seule façon qu’il a trouvée de créer un lien avec nous, pour qu’on le tienne par la main ». À la naissance de leur deuxième enfant, Thomas, l’auteur et sa femme espéraient qu’il s’agirait d’un enfant sans problème. Mais Thomas était souvent malade et le médecin leur avait confirmé qu’il était handicapé comme son frère. L’auteur se souvient ensuite d’une émission