fiche de lecture sur le traité des religions d'Eliade
Module TP, M. Chenet
Fiche de lecture : Traité d’Histoire des Religions, Mircea Eliade
CHAPITRE I : STRUCTURE ET MORPHOLOGIE DU SACRE
Sacré et profane. Démarche d’investigation historiciste selon laquelle l’expérience du sacré est un évènement, sans pour autant constituer un moment unique dans l’économie de l’esprit. Volonté œcuméniste et syncrétique de rapprocher les grandes expériences entre elles avec l’objectif de mettre à jour leur fonds commun à travers l’étude des hiérophanies (modalités de manifestation/révélation du sacré). Distinction entre hiérophanies à destinée locale (particularisme de l’Acvattha, espèce d’arbre que seuls les Indiens vénèrent et dont le symbolisme leur est exclusivement transparent, et culte de Baal et Bêlit chez les sémites remplacé par celui de Yahvé après réforme mosaïque) et hiérophanies à valence universelle (l’Arbre cosmique ou Axis Mundi et succès du Dieu abrahamique, plus englobant et anthropocentriste, mondialement adopté à travers le christianisme).
Variété des hiérophanies. Expériences populaires des masses et expériences des élites du sacré considérées comme complémentaires et de validité égale – trois hypostastases. Par exemple, pour les hiérophanies végétales :
1) symbole (l’Arbre Cosmique),
2) mythe métaphysique (l’Arbre de Vie)
3) rites populaires (la promenade de l’Arbre de Mai) permettent de constituer un système cohérent des modalités de la sacralité végétale.
Usagers des pratiques « magiques » n’accèdent souvent pas à leur fond théorique (extériorité du rite), mais cela nous permet d’y remonter. C’est par les hiérophanies que sont les mythes, symboles et coutumes (« fossiles vivants » qui laissent voir leur sens originaire) que nous est parvenu l’univers mental des mondes archaïques et non pas dialectiquement dans les croyances explicites des individus.
Multiplicité des hiérophanies. Il faut s’habituer à accepter que les hiérophanies sont présentes dans tous les