fiche de lecture
L’enfant éternel
Philippe Forest

Rendu le 10/11/2014

Présentation
L’ouvrage étudié est L’enfant éternel de Philippe Forest, roman publié chez Gallimard en 1997 et ayant obtenu le Prix Femina du premier roman la même année. Réédité dans la collection Folio (Paris), il comporte 398 pages.
Philippe Forest est un écrivain français né en 1962 à Paris, officié de l’Ordre des Arts et des Lettres. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, et docteur ès Lettres de l’Université Paris IV-Sorbonne, il enseignera durant sept ans dans différentes universités britanniques avant de revenir en France en 1995, à l’Université de Nantes. Essayiste à l’origine, il se lance dans l’aventure du roman avec L’enfant éternel, autofiction qui relate la maladie et la disparition de sa fille. Son œuvre, marquée par ce deuil, repose sur l’intime et le drame qui touche les vies ordinaires.
L’enfant éternel reçoit un accueil divisé des lecteurs. Pour certains ce livre dérange tant il est vrai, intime. Ces détracteurs y voient une lamentation indécente, alors que pour d’autres, il s’agit d’une ode à la vie où le lecteur et le narrateur se confondent.
Les personnages principaux sont Papa, que l’on sait dès le départ être l’auteur, même s’il lui donne le nom de Félix (le lecteur ne l’apprend qu’au chapitre VII), Maman qui se prénomme Alice, et Pauline, leur petite fille. Le livre raconte leur histoire sur une courte période allant des premiers symptômes de la maladie de Pauline, survenus peu de temps avant ses trois ans, jusqu’à son décès ; elle n’a alors que quatre ans. Chaque chapitre (neuf en tout) commence par un extrait de Peter Pan, de J.M. Barrie, qui a transformé son frère disparu en personnage de fiction. Le lecteur va vivre au fil des pages, les premiers soins, puis les suivants, la découverte du milieu hospitalier, la vie en huis clos, toutes ces choses inconnues de la plupart gens. Mais il ne s’agit pas d’un récit théorique qui viserait