Fiche de lecture nervaliennes, jacques demarcq
Demarcq, Jacques. Nervaliennes. Paris : Corti, Coll. « En lisant en écrivant », 2010.
107 p.
Jacques Demarcq conjugue ses différentes vocations de critique d’art, de traducteur et surtout de poète dans cet ouvrage qui en dit peut-être autant sur lui- même que sur Gérard de Nerval. Nervaliennes : « Gérard de Verbal », « L’air de l’eau, un opéra » et « Le Nervalois », autant de titres qui jouent sur les mots et proposent des variations autour …afficher plus de contenu…
De fait, il s’est longtemps conduit comme s’il fuyait la région : menant à Paris une vie de bohème, ou voyageant à travers l’Europe, la Méditerranée, jusqu’en Orient. Moins que ces lointains, le Valois n’est pour lui une patrie ; c’est plutôt un trou, au fond duquel précipiter, avec précaution, le souvenir de ses errances …afficher plus de contenu…
Discrète, la présence personnelle de Demarcq dans cet ouvrage rappelle que lui aussi est poète. Les derniers paragraphes sont consacrés à ce
« paysage » qui les lie et a conduit l’un à écrire sur les traces de l’autre : le style en fût-il complètement opposé, la démarche est la même et s’inscrit, selon Demarcq, dans une réaction au milieu géographique et familial. Plus que toute autre, la poésie de Nerval serait « d’abord un acte de langage » (95) et réticente à toute explication biographique. Étonnamment, c’est pourtant le rappel des deux seuls faits biographiques certains, selon Demarcq, que sont le départ du père de Nerval en
Allemagne comme médecin de la Grande Armée, suivie de celui de sa mère