BARBUSSE, LE FEU (JOURNAL D'UNE ESCOUADE)

CHAPITRE I : LA VISION

--> Situation

Hôpital-palais en face du Mont Blanc, en 1914.

→ Personnages

Ce chapitre ne fait intervenir aucun personnage propre au reste de l'histoire, uniquement de riches et anonymes pensionnaires d'un sanatorium.

→ Événements

- La Guerre ! C'est en effet dans ce chapitre introductif (une « préface » d'après le mot de Barbusse) que l'auteur annonce la déclaration de la guerre entre la France et l'Allemagne.
- L’action se passe dans un sanatarium : lieu de maladie, lieu hors du temps qui évoque symboliquement l’Europe malade qui entre en guerre d’une part ; le sort réservé aux soldats qui s’en sortiront d’autre part.
- L’action se situe à Chamonix, près du Mont-Blanc, l’un des sommets de l’Europe occidentale : Position de domination qui entraine la vision ; évocation d’une nature forte et immense qui fait écho à la petitesse et à la fragilité humaine. → Citations

-« on suit des yeux ces affluents vivants d'un fleuve de morts » p. 51 -« Deux armées aux prises, c'est une grande armée qui se suicide » p. 51 -« La plaie du monde est inguérissable. » p. 51 - « L’avenir est dans les mains des esclaves et on voit bien que le vieux monde sera changé par l’alliance que bâtiront entre eux ceux dont le nombre et la misère sont infinis. » p.53

→ Apports du chapitre à l’œuvre

le titre « Vision » renvoie dans le chapitre à cette peinture hallucinée de la guerre (p.51). Cette projection dans ce qu’est la guerre fait écho au dernier chapitre l’Aube : les deux tableaux apocalyptiques se ressemblent et reposent sur la même image d’inondation qui emporte tout. Le combat est évoqué de manière apocalyptique : les soldats sont des « naufragés monstrueux », « trente millions d’esclaves », la champ de bataille une « grande plaine livide ». (« suicide » des armées, « massacres » sans interruption aux frontières des nations) : aucune image glorieuse du combat plutôt une malédiction de