Fin de classes ouvrieres
Au XIXe, la classe ouvrière était désignée comme la « classe dangereuse », d’après un ouvrage de Louis Chevalier. Il fallait encadrer cette classe car elle pouvait regrouper l’ensemble de ces membres et entraîner des mouvements importants de contestation et être ainsi à l’origine de la paralysie du système économique qui se mettait en place progressivement. Ce fut le cas lors de la révolte des Canuts en 1831 à Lyon.
La classe ouvrière désigne l’ensemble des individus qui exercent un métier étant classé dans la catégorie des ouvriers. Cette catégorie regroupe des personnes qui exercent un travail manuel et qui sont salariés, c’est-à-dire d’après la conception marxiste qu’ils ne disposent pas des moyens de production. La classe ouvrière renvoie également au concept de classe sociale qui désigne un groupe social dans une société où les membres se caractérisent par une position commune dans le processus de production, mais aussi par un mode de vie identique et un sentiment d’appartenance à ce groupe.
Depuis la période des « Trente Glorieuses », la situation économique et sociale de la France a profondément évolué. Certains groupes socioprofessionnels ont vu leurs effectifs croître tels que les cadres et professions intellectuelles supérieures, tandis que d’autres ont vu leurs effectifs diminuer : c’est le cas des ouvriers. Cette diminution du groupe des ouvriers a-t-elle entraîné la disparition de cette classe sociale ?
Nous verrons dans une première partie les éléments qui témoignent de la disparition de cette classe puis dans une seconde partie, nous montrerons que cette disparition peut être nuancée.
**
*
La classe ouvrière semble avoir vécu. Les transformations structurelles dans le monde économique nous amènent à penser que le concept de classe sociale n’est plus approprié pour évoquer le groupe socioprofessionnel des ouvriers. De plus, les ouvriers,