Fin de partie de beckett
Plan détaillé
Introduction
Il est d’usage de considérer le théâtre de Beckett comme un théâtre montrant, démontrant l’aberration de la condition humaine, son non-sens, sa misère, son absence de finalité. Pas d’espoir généralement sur la scène de Beckett, tout est voué à la mort, à la disparition, au déclin, au néant. Qu’en est-il dans Fin de partie ? Peut-on considérer qu’on assiste à une peinture au noir de la condition humaine ?il semble en effet que les personnages puissent être perçus comme des représentants de l’humanité, et d’une humanité en souffrance. Mais à la peinture pessimiste s’articule une vision distanciée et moqueuse de l’homme en souffrance qui montre celui-ci dans toute sa vérité.
I Des représentants de l’humanité
1 Des survivants
Personnages visiblement uniques. Isolés dans un lieu lui-même non référé. Atmosphère de fin du monde, post déluge. Humanité en voie d’extinction – Hamm craint de la voir « ressusciter ». Les personnages sont des rescapés. Ils sont ce qu’il reste des hommes : ils les représentent.
2 Des hommes
En dehors du rapport de domination exercé par Hamm sur les autres personnages, rien ne permet de dire exactement à qui on a à faire. Pas d’indices « réaliste ». Absence de caractéristiques sociales et/ou psychologiques. Même si relations codées entre eux –maître/valet – malade/infirmier – père/fils – celle-ci sont stylisées, épurées et contribuent à faire d’eux des symboles.
3 Personnages « symboliques »
Le paralytique, les vieux, l’homme, la femme, le couple, le père, le fils. Fonctions plurielles qui coexistent et font des personnages des archétypes d’hommes en vie, qui sont pris dans un processus de déclin et attendent que « ça finisse ». Très forte indétermination de l’ »action » : « ça avance/quelque chose suit son cours/la vie continue ». Ce que vivent les personnages devant nous,