Le début du XXème siècle fut le théâtre d’une véritable propagation des médias et de l’information de masse avec la télévision ou encore la radio. Ainsi, au temps de la Seconde Guerre Mondiale et de l’occupation allemande de la France, la radio avait une fonction très importante : celle de retransmettre actualités et discours. Elle devint de ce fait un support de propagande, créant ainsi des rivalités entre radios appartenant aux belligérants, tâchant par tous les moyens de réunir et de rallier. C’est donc un contexte lourd qui va influencer la perception de la radio du poète Francis Ponge. Ce dernier est connu pour avoir publié en 1942 le recueil «Le Parti pris des choses », contenant des poèmes en prose sur des objets de la vie quotidienne. Il écrit en 1944 « la Radio », présentant son opinion sur l’objet. Nous allons nous demander quelle image Francis Ponge donne-t-il de la radio. Pour ce faire, nous analyserons sa description d’apparence objective, qui se révèle en fait être une critique acerbe de l’objet. I) Une description détaillée d’apparence objective.
1) Allure de texte explicatif : * Explication précise de son fonctionnement ( « un bouton à tourner jusqu’au proche déclic, pour qu’au-dedans […] »), agrémentée de l’utilisation de connecteurs temporels (« bientôt », « tandis que ») montrant une certaine logique dans la démarche et de prépositions indiquant le but (« pour » +infinitif ). 2) Mobilisation des sens : * Vue : « ne montre », « plusieurs petits gratte-ciel d’aluminium » (métaphore liant la forme du gratte-ciel et la couleur associée à l’aluminium). * Ouïe : « vociférations », « s’être amélioré l’oreille », « bourdonnante », « mélodie mondiale » (hyperbole insistant sur la multiplicité des discours de la part des différents dirigeants). * Allitérations en « t » aux paragraphes 1, 2, 3, 4 et 6, en « r » dans