Français : dimension pathétique de la mort au théâtre
Dissertation.
Sujet : La représentation de la mort au théâtre doit-elle nécessairement avoir une dimension pathétique ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les œuvres que vous avez étudiées en classe et sur vos lectures personnelles. _________________
La mort est au centre de toutes les attentions au théâtre. C’est un procédé souvent utilisé dans ce genre littéraire, un procédé qui a différentes interprétations, qui a été utilisé pour véhiculer des messages, des sentiments différents, et pour susciter des réactions variées. Beaucoup de ces morts véhiculent un message de tristesse, mais pour autant, la mort au théâtre doit-elle toujours être imprégnée de pathétisme ? Si nous pouvons aisément comprendre le côté pathétique de la mort théâtrale, il serait erroné d’ignorer que la mort peut être porteuse d’autres messages. C’est ce que nous analyserons ici.
Ainsi, nous pouvons comprendre assez simplement que la mort au théâtre est empreinte d’un pathétisme criant. La mort, par sa définition, est déjà quelque chose de macabre, de lugubre, qui inspire l’effroi et la peur. Le théâtre n’y échappe pas. En effet, beaucoup de morts théâtrales sont pathétiques. Il convient tout d’abord de parler d’une des morts les plus pathétiques, le suicide. Le personnage, désespéré, met fin à ses jours. C’est le cas dans Phèdre de Jean Racine : rongée par la culpabilité de son amour pour Hyppolyte, Phèdre se donne la mort par le poison en confessant au préalable sa faute à Thésée. Le suicide engendre en outre un certain malaise, surtout si comme ici, dans une tragédie grecque, il est possible de savoir dès le début que le personnage n’échappera en aucun cas à la mort. Autre exemple de mort suicidaire extrêmement pathétique, dans Roméo et Juliette de W.Shakespeare. Roméo s’empoisonne en croyant Juliette morte, tandis que cette dernière se tue avec le poignard de son amant en le