La représentation de la mort au théâtre doit-elle nécessairement avoir une dimension pathétique ?
Ce sujet revient à nous poser la question de savoir si la mort du héros doit-être inévitablement pathétique, c’est à dire: émouvante, touchante, bouleversante…
La mort d’un ou de plusieurs héros est, en principe, le ressort et la finalité de la Tragédie.
Si la mort est une « obligation » dans ce genre dramatique, le « pathétique » n’est pas forcement utilisé par les dramaturges.
Le mouvement classique, représenté, essentiellement, par Corneille et Racine n’utilise que très parcimonieusement le ressort de la mort « pathétique ». Par contre le mouvement romantique, auquel appartient Victor Hugo utilise largement, le ressort de la mort « pathétique », comme Albert Camus, l’utilise dans Caligula, mais d’une façon différente.
« Les tragédies modernes », font de la mort de leurs personnages, tel Béranger 1er, des personnages « comiques », « burlesques »: la mort du roi, mise en scène par Ionesco est du ressort d’une « quasi-comédie ». Le dramaturge met le « ridicule » en avant: c’est le théâtre de l’absurde.
Dans un premier temps, nous verrons comment la mort « pathétique » est éludée, car elle n’est pas pour le dramaturge une obligation dans le théâtre classique, voir contemporain.
Dans un deuxième temps, nous observerons son utilisation et sa forme dans le théâtre contemporain.
Dans un troisième temps, il sera constaté que les dramaturges font parfois appel soit au « Tragique », au « Pathétique », voire au « Burlesque ».
Pour certains auteurs classiques, la mort n’est q’un ressort essentiel, mais un moyen, pour les autres personnages d’arriver à leurs fins: d’autres éléments rentrent en jeu.
Corneille met en avant des personnages hantés par leur « gloire », le « devoir moral », et « social ». On pense alors au « Cid », à Rodrigue et Chimène ainsi qu’à l’Infante qui privilégie son devoir. Autre pièce de Racine: « Polyeucte », (ou) le héros se conforme