français les caractères
Des biens de fortune :
Crésus : À Crésus on lui reproche d'aimer trop le luxe et la bonne chair
Champagne : Champagne (nom de province attribué aux valets) : égoïsme, excès de son repas et famine du petit peuple. Sylvain : vient de la forêt. S'achète un autre nom
Dorus : recontextualisation antique. Triomphateur de la bassesse de son père. Image reconstruite de la grandeur romaine et des véritables motivations : son père était bas et pauvre.
GITON ET PHEDON : Giton est la caricature du riche, gros et sûr de lui, auquel la société passe tout ; les procédés d’exagération insiste sur le fait qu’ il ne se gêne pour personne (hyperboles : fort loin, fort haut, il dort le jour, il dort la nuit ; anaphores) et d’ailleurs va jusqu’à « ronfler en compagnie » ou « abaisse son chapeau sur ses yeux pour ne voir personne » ; les parallélismes et les jeux de dissymétrie à l’intérieur du paragraphe montrent comment tout le monde agit servilement avec lui (il s’arrête, on s’arrête). Giton agit comme s’il était le centre du monde mais même ses égaux le laissent « tenir le milieu ». La cause de ce comportement du « on » qui inclus (et donc accuse) le lecteur par la force du présent de narration qui se superpose au présent de vérité générale, repose dans la richesse du personnage et non son esprit. Phédon est la caricature du pauvre, maigre et fantomatique, qui fait tout pour paraitre inaperçu et qui de fait n’existe pas pour les autres. La longueur du paragraphe et la structure un peu plus complexe que pour le traitement de Giton indique un caractère plus complexe. Phédon « a de l’esprit » a « des connaissances » mais ne sait pas se mettre en valeur, il est serviable et attentif aux autres mais à l’excès (« il court, il vole » =hyperbole, « il est complaisant, flatteur »). Contrairement à son opposé, il est rendu responsable de ce qui lui arrive : La Bruyère utilise la tournure réfléchi « il ne se fait pas écouter » et non la tournure avec le pronom