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3072 mots 13 pages
“L’hypocrisie est [l’]hommage que le vice rend à la vertu” La Rochefoucauld
L’introduction a déjà été donnée ainsi que la première partie, celle-ci est néanmoins reprise pour aboutir à un développement complet, il se peut qu’il y ait quelques différences entre la partie rédigée ici et celle développée en cours.
On peut se demander si l’hypocrisie fait obstacle au plein exercice du mal. En effet si elle est définie comme un hommage à la vertu, c’est peut-être parce qu’elle constitue encore, même pour l’homme méchant, un ultime refuge de la conscience. Elle serait alors l’expression du fait que celui qui fait le mal n’assume pas ses actes aux yeux du monde dans la mesure où il en reconnaît l’indignité. L’hypocrisie procéderait du fait de commettre effectivement des actes mauvais sans pour autant se reconnaître en eux ni s’identifier à eux. Elle relèverait de la dissociation entre pensée ou système de valeurs et acte. Or, dans
La Profession de foi du vicaire savoyard, Rousseau explique cette possibilité de dissociation à partir des contradictions qui traversent l’être humain. Selon lui, deux dimensions antagonistes interviennent dans nos actes et nos jugements à leur égard, celle de la conscience et celle des passions, la première procède du coeur et la seconde de nos sens, la première est active, la seconde passive nous entraîne vers notre intérêt propre au détriment, éventuellement, d’autrui,. “La conscience est la voix de l’âme, les passions sont la voix du corps. Est-il étonnant que souvent ces deux langages se contredisent?”. Et il prend pour exemple de cette contradiction, le voleur qui “dépouille les passants et recouvre la nudité du pauvre”. On pourrait dans cette perspective interpréter l’hypocrisie comme le point d’interférence entre ces deux langages, elle serait l’alibi de la conscience et du coeur et porterait témoignage du fait que, même dans le mal, l’être humain ne peut entièrement renoncer à sa conscience et au respect, fût-il

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