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On a longtemps pensé que les animaux voyaient en noir et blanc. Aujourd’hui, on sait que c’est faux. Non seulement la vision colorée est très répandue parmi eux mais en plus, selon les espèces, leur vue peut être bien plus performante que la nôtre. L’acuité visuelle n’est en effet pas la même selon les espèces. Elle varie en fonction du milieu dans lequel elles vivent, de la rapidité avec laquelle elles se déplacent, des proies qu’elles doivent chasser et des prédateurs auxquels elles doivent échapper. Pour comprendre les différences qui existent d’une espèce à l’autre, prenons l’oeil humain comme point de référence. Sa spécificité : être un excellent généraliste qui s’adapte à pratiquement toutes les situations terrestres (sous l’eau, notre cristallin ne peut se déformer assez pour accommoder et notre vision devient floue). Sensible à la netteté, à la résolution, aux contrastes et aux mouvements, il convient à une vision proche, éloignée et nocturne. Cette polyvalence est d’ailleurs une qualité qui lui est propre. Le revers de la médaille, c’est qu’il n’affiche pas de performance dans un domaine particulier, comme c’est le cas chez les animaux.
Pour l’homme, « la nuit, tous les chats sont gris » et les formes incertaines. La raison : seuls les bâtonnets, les cellules sensibles à la lumière présentes dans la rétine, fonctionnent. Ces derniers ont besoin de très peu de lumière pour réagir, et assurent donc la vision nocturne, à l’inverse des cônes, les cellules qui détectent les couleurs et les détails. Contrairement à l’homme, le chien, lui, a une excellente vision nocturne. D’une part parce que sa rétine compte beaucoup plus de bâtonnets que celle de l’être humain, de l’autre, sa pupille étant capable de beaucoup se dilater, il voit même lorsque la lumière est de très faible intensité. Enfin, il possède une membrane réfléchissante derrière la rétine, le tapetum lucidum, qui lui permet de capter la moindre parcelle de lumière. C’est