Gabriel Garcia Marquez Cent Ans De Solitude 2011
Cent Ans De Solitude
Traduit de l’espagnol (Colombie) par Claude et Carmen Durand
Éditions du Seuil
Quatrième de couverture
Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleur plein de rêve et de réel. Histoire à la fois minutieuse et délirante d’une dynastie : la fondation, par l’ancêtre, d’un village sudaméricain isolé du reste du monde ; les grandes heures marquées par la magie et l’alchimie ; la décadence ; le déluge et la mort des animaux. Ce roman proliférant, merveilleux et doré comme une enluminure, est à sa façon un Quichotte sud-américain : même sens de la parodie, même rage d’écrire, même fête cyclique des soleils et des mots. Cent Ans de solitude compte parmi les chefs-d’oeuvre de la littérature mondiale du XXème siècle. L’auteur a obtenu le prix Nobel de littérature en 1982.
Présentation PAR ALBERT BENSOUSSAN
S’il est vrai que tout romancier véritable, depuis Balzac, fait concurrence à l’état civil en inventant un univers, démiurge tyrannique, père capricieux ou sadique de personnages à sa merci, déicide supplantant tout autre divinité, Gabriel Garcia Marquez, fasciné par l’absolu de l’écriture et la puissance du verbe, en modelant dans le tohu-bohu génésiaque Cent Ans de solitude, s’est voulu Créateur, en majuscule et en majesté, maître souverain d’un monde inscrit dans l’Histoire.
Au commencement, donc, est Macondo, bourg mythique où se déroule la chronique de la famille Buendia selon la prédiction rédigée en sanscrit sur d’obscurs parchemins par le prophète gitan Melquiades. À la fin des temps est l’écrit où est consignée la malédiction d’une lignée « condamnée à cent ans de solitude », depuis l’union incestueuse de José Arcadio et
Ursula et le meurtre originel de Prudencio qui va entraîner l’exode de la famille, jusqu’à la naissance, cent ans plus tard d’un enfant à queue de cochon, entraînant l’extinction définitive des Buendia et le tarissement de Macondo, en une boucle de temps circulaire, serpent qui se mord la