Analyse de l’œuvre
Dans ce tableau, les expressions des personnages sont mises en avant par la lumière provenant de la lampe, de la bougie tenue par un bras ou de la petite fenêtre ouverte.
La lampe peut représenter soit l’œil de Picasso qui montre ce qu’il s’est passé, soit l’œil des autres nations qui restent en attente devant le destin tragique de Guernica. Le bras tendu avec la bougie incarne l’espoir. La fenêtre représente elle aussi l’espoir mais la maison qui brûle le diminue voir le fait disparaitre.
Tous les personnages de la scène fuient vers la lumière, la liberté. L’utilisation du clair/obscur peut exprimer aussi lumière/ténèbres ou liberté/guerre.
L’homme est par terre mort, découpé en morceaux par les attaques du cheval. De plus il a dans la main une épée brisée, comme ça vie. Elle symbolise la défaite voir même la mort, mais aussi l’inégalité du combat.
La présence d’une fleur à ses côtés témoigne de l’espérance qu’il avait de vaincre l’animal, espérance elle aussi brisée.
La femme de droite, celle qui s’échappe des flammes serait une allégorie de la douleur physique. Elle tend ses bras comme pour appeler à l’aide. Cela pourrait être considéré comme un appel aux autres nations qui détournent les yeux. Tandis que celle qui crie en tenant son fils mort dans ses bras serait une allégorie de la douleur spirituelle face à l’infanticide.
Cette toile nous offre aussi la présence de trois animaux chargés de symboles; un cheval, un taureau et une colombe. Le cheval représente le peuple qui se bat et qui est blessé (une lance traverse son flanc), si le cheval peut aussi symboliser la liberté, la liberté est mourante. Le taureau, symbole de l’Espagne est mis dans un coin, impassible, il observe le bombardement. Il semblerait que les traits du visage de Picasso viennent se refléter dans ceux de l’animal. La colombe, symbole de la paix est blessé et très peu visible.
Œuvre liée :