Guerre du vietnam
• La guerre du Vietnam est l'exemple type des conflits « périphériques » de la guerre froide.
Le Vietnam est né après l'indépendance de l'Indochine, ancienne colonie française, au terme d'une violente guerre de décolonisation menée en particulier par le Viêt Minh, une guérilla nationaliste fondée par le parti communiste indochinois qui a le soutien de la République de Chine populaire et de l'URSS. Après les accords de Genève en 1954, l'ancienne colonie est divisée en deux États de part et d'autre du 17e parallèle : le Vietnam du nord communiste (leader : Hô Chi Minh) et le Vietnam du sud pro-américain (régime autoritaire dirigé par un catholique, Diem).
Hô Chi Minh ne se satisfait pas de cette situation : il veut un Vietnam unifié sous la bannière du communisme (il a eu une formation à Moscou). Il est donc à l'origine de la création en 1960 d'un « front de libération nationale du Sud-Vietnam (FNL)» nationaliste et communiste, plus connu sous le nom de Vietcong. Ce mouvement rencontre un certain succès.
• Cette situation n'est pas acceptable pour les États-Unis. L'intervention américaine est motivée par la peur de la contagion du communisme dans toute l'Asie du sud-est. J.F.Kennedy envoie donc en 1961 plus de 16 000 conseillers militaires américains pour former les troupes du Sud-Vietnam, mais il refuse prudemment de les engager directement dans la guerre contre le Vietcong. Il est assassiné en 1963.
La même année, un coup d'État militaire renverse Diem remplacé par les généraux Thieu et Ky. En 1964, le président Johnson obtient du Congrès l'autorisation d'engager massivement l'armée américaine dans la guerre (résolution du Tonkin) : 85 000 GI's sont envoyés en Asie du sud-est. C'est le début d'une escalade dans l'envoi de matériel et de soldats américains au Vietnam.
La Chine populaire et l'URSS restent prudemment en retrait : elles se contentent de ravitailler la guérilla Vietcong