Guerre du vietnam
S’étendant de 1964 à 1975, la Guerre du Viêt Nam également appelé deuxième guerre d’Indochine, apparaît comme le conflit armé le plus long du XXème siècle. D'une part la République démocratique du Viêt Nam (Nord-Vietnam) avec son armée populaire vietnamienne soutenue matériellement par le bloc de l'Est et la Chine ainsi que le Front national de libération du Sud Viêt Nam (Viet Cong), et d'autre part, la République du Viêt Nam (Sud-Vietnam), militairement soutenue par l'armée des États-Unis appuyée par plusieurs alliés. S’il s’agissait au départ d’une simple guerre civile, le conflit évolue rapidement et s’inscrit progressivement dans la logique de la Guerre Froide, opposant les idéologies communiste et capitaliste. Les Etats-Unis s’enlisent progressivement vers un conflit dont ils ne parviennent pas à voir l’issue et subissent dans le même temps une très forte opposition interne.
En 1954, le Cambodge, le Laos et le Vietnam deviennent indépendants. Ce dernier étant partagé en deux zones de regroupement militaire des forces armées françaises et vietnamiennes de part et d'autre du 17e parallèle. Le Vietnam du Nord adopte un régime communiste, fondé par Hô Chi Minh, ancien leader du mouvement d’indépendance. Au sud, l’Etat du Vietnam est dirigé par Bao Daï, dernier empereur de la dynastie des Nguyen. Celui-ci est renversé à l’aide d’un référendum truqué, par son Premier ministre Ngô Dinh Diêm qui instaure la République du Vietnam en août 1955. C’est un régime capitaliste soutenu par les Américains (ces derniers veulent empêcher le communisme de se répandre). En l’absence de tout dialogue entre ces deux Vietnam, la réunification du pays, pourtant prévue par les accords de Genève, ne peut avoir lieu. Rapidement l’opposition contre le régime de Diêm grandit avec une vague de suicides de bonzes qui s’immolent publiquement par le feu.
Dès 1955, un nouveau mouvement se développait : le Front national de libération du Sud Viêt Nam (ou Việt Cộng),