Guerre du vietnam
La rugueuse montagne volcanique, haute de 170 mètres, en pente abrupte du côté de la mer, n’était pas d’une importance vitale pour la défense d’Iwo Jima. Elle offrait toutefois de beaux emplacements d’observation et de tir pour l’artillerie : d’autre part. à cause de son aspect imposant. Le mont Suribachi symbolisait, pour quiconque en aurait le contrôle, la maîtrise de l’île. Prévoyant qu’il serait rapidement isolé. Kuribayashi n’avait affecté à sa défense que 1 860 hommes ; mais plusieurs centaines de blockhaus, abris bétonnés et canons camouflés avaient été installés à sa base, ainsi qu’un dédale inextricable de couloirs et de grottes sur ses pentes.
Comme toujours, chaque position devait être prise une à une à l’aide d’armes variées : mortiers, tanks, roquettes, lance-flammes et dynamite. Les Marines atteignirent les grottes et durent s’y battre à l’arme blanche, certains défenseurs, à court de munitions en furent réduits à faire dévaler des pierres sur les pentes mais leur résistance ne cessait nullement.Dans la matinée du 23, les Marines parvinrent à proximité du sommet.40 hommes, sous les ordres du lieutenant Harold Schrier, emportèrent un drapeau américain pour marquer leur victoire. A 10 h 20, ils atteignirent le sommet au milieu des acclamations, tandis que, non loin, les combats se poursuivaient ; puis, à midi, les Marines en hissèrent un second, plus grand. Le reporter de l’Associated Press, Joe Rosenthal, photographia la mise en place de ce second pavillon : une photo qui allait devenir l’une des plus célèbres de la seconde guerre mondiale.
Si l’on était encore loin de la fin des combats, le plus dur, cependant, était fait. En prévision d’âpres accrochages, les Américains avaient engagé, ce jour-là, la 3’ division de Marines au centre de la ligne de front, flanquée de la 4’ à droite et de la 5’ à gauche, tandis que le général Schmidt avait débarqué et dirigeait sous son commandement