Gunther von hagens
A cette époque le corps et l'âme ne faisait qu'un et ouvrir un cadavre revenait à profaner le réceptacle de l'âme.
La science progresse mais les mentalités et les croyances évoluent peu.
Si les dépouilles humaines furent de tout temps conservées, plus ou moins longuement, la volonté de préparer les cadavres à des fins didactiques est relativement récente. Certes, les écrits d'Hippocrate et d'Aristote, quatre siècles avant l'ère chrétienne, montrent que la dissection d'animaux est une pratique privilégiée pour acquérir des connaissances anatomiques. Mais le corps humain reste inviolable.
Dès le 15ème siècle, les connaissances en matière d'anatomie s'affinent mais restent clandestines.
Bien que la dissection soit toujours prohibée, les médecins obtiennent de pouvoir utiliser les cadavres de suppluciés ou de condamnés afin d'améliorer leurs connaissances du corps humain.
Ils n'étaient pas rare à l'époque qu'à la tombée de la nuit, les apprentis médecins substilisent des corps dans les fosses communes ou les morgues pour appronfondir leur études du corps humain. Ces premières anatomistes travaillaient dans le plus grand secret, le plus souvent dans des caves faiblement éclairées.
Les première planches anatomique voient le jour, mais il faudra attendre la Renaissance pour que l'esprit scientifique, encore balbutiant, rende acceptable l'idée de préparer des corps humains et pour que André Vésale, médecin Belge, ouvre les portes de cette nouvelle Science.
Les plastinations de von Hagens s'inscrivent dans la filiation directe des travaux de la Renaissance qui mêlent alors art et science.
Autorisées, les dissections permettent une progression considérable des connaissances anatomiques.
En 1993, un homme fait don de son corps à la science, il est découpé en 1 800 lamelles d'à peine 1 millimètre d'épaisseur, qui ont été photographiées et enregistrées dans un