Haiti
Le 12 janvier 2010, un séisme dévastateur frappa Haïti. La destruction matérielle qu’a provoquée ce cataclysme est sans précédent et les pertes en ressources de toutes sortes sont pharamineuses. Il est donc obvie que la situation qui en résulte est « Chaotique ». Toutefois ce chaos, bien qu’amplifié depuis 2010, est chronique en Haïti, chaos dans le sens de désordre. En effet bien avant l’indépendance, espagnols et français ont fait respectivement leur tremblement de terre. Ces premiers ont même éliminé l’ethnie amérindienne qui vivait sur l’ile et le traumatisme laissé par la France persiste jusqu'à nos jours. Suite à la prouesse de 1804, la situation est devenue chaotique à sa manière. S’en suivirent 200 ans de luttes pour la survie, de luttes contre ceux qui détruisent : des luttes qui détruisent.
2010 doit donc être appréhendé comme une amplification du chaos. C’est le point culminant de 200 ans d’instabilité politique, de laxisme, d’une forte hétérogénéité des classes sociales, d’une ineffectivité du droit étatique et d’une suite de conjonctures économiques défavorables à la majorité du peuple qui ne cesse de croupir dans la misère. Ce qui est positif est, qu’en 2011, une sorte d’instinct de survie collective se fait sentir. Cet instinct se matérialise par le choix démocratique du chef de l’état qui est en rupture avec le passé. C’est un point positif, puisque finalement ou du moins pendant la période électorale on a pu parler de république sticto-sensus res publica : chose publique. Ce choix traduit la confiance du peuple au modèle occidentale d’institutionnalisation du pouvoir. C’est un peuple qui croit en la démocratie représentative, c'est-à-dire qu’il est prêt à mandater des représentants pour gérer la chose publique.
Le choix du chef de l’exécutif étant effectué, le processus de constitution du gouvernement peut se