PEUR ET FASCINATION: SALVADOR DALI

Ce portrait de Gala est l'un de ceux qui illustrent le mieux l'association de la modernité et du classicisme de la peinture de Dali.

Classicisme dans l’esthétique née dans l’unité de la couleur, la sérénité du bleu, la tendre expression sur le visage et la douceur apaisée qui a été achevé par l’extrême régularité des traits de cette femme idéalisée.

Sa fascination pour les sciences physiques peut expliquer l'explosion (nucléaire sans doute) provoquée dans son oeuvre "Galatée aux sphères". Il est possible que les petites sphères représentent des atomes, d’après cette citation de Dali : « L’explosion du 6 aout 1945 m’a tout simplement ébranlé. Désormais, l’atome était mon sujet de réflexion préféré. » Nous pouvons ainsi comprendre que « Galatée aux sphères » rend un certain hommage à cette explosion atomique

On peut aussi observer que Dali éprouve une énorme fascination pour sa bien-aimée et muse Gala, qui est mise en valeur dans cet œuvre. Le point de fuite situé au coin de sa bouche peut représenter le centre de l’explosion atomique. Ainsi les sphères se répandent sur le tableau par le souffle de l’explosion. Leur mouvement, leur couleur et leur placement dans la toile permettent une sorte de trompe l’œil où l’on verrait le visage de Gala.
Aux yeux de Dali, Gala est le centre de l’univers, le centre du monde, le centre intergalactique. En peignant « Galatée aux sphères », Dali rend non seulement un hommage à la science mais aussi à l’ « amour parfait », comme si Gala en était le fantasme. Ceci nous donne une image sophistiquée mais pure et universelle de la femme.

Mais justement la modernité c'est à la fois la peur -de perdre la beauté du classique (visage apaisé, sérénité du bleu, tout ça...) et de sa femme (dont le visage se perd en une multitudes de bulles), et la fascination pour la modernité qui en même temps se tend vers un avenir de connaissance et de nouvelle technologie (l'atome, le nucléaire, l'univers,