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le registre laudatif se caractérise par l'abondance des évaluatifs mélioratifs et des exclamations admiratives. C'est le ton de l'éloge, du panégyrique, de l'oraison funèbre :
Quel fut alors l'étonnement de ces vieilles troupes et de leurs braves officiers, lorsqu'ils virent qu'il n'y avait plus de salut pour eux qu'entre les bras du vainqueur ! De quels yeux regardèrent-ils le jeune prince, dont la victoire avait relevé la haute contenance, à qui la clémence ajoutait de nouvelles grâces !
(Bossuet, Oraison funèbre de Condé)
le registre polémique (ou satirique : polemos signifie guerre en grec) se caractérise par une modalisation très nette de la certitude et des évaluatifs péjoratifs. C'est le ton du pamphlet, de la satire, dont l'arme essentielle est l'ironie :
Je hais les sots qui font les dédaigneux, les impuissants qui crient que notre art et notre littérature meurent de leur belle mort. Ce sont les cerveaux les plus vides, les cœurs les plus secs, les gens enterrés dans le passé, qui feuillettent avec mépris les œuvres vivantes et tout enfiévrées de notre âge, et les déclarent nulles et étroites.
(Zola, Mes haines)
le registre injonctif (une injonction est un ordre) se caractérise par une volonté de mobilisation du récepteur : impératifs, apostrophes, interrogations oratoires qui suggèrent les réponses. C'est le ton du discours publicitaire ou propagandiste :
Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. (Baudelaire, Petits poèmes en prose)
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