Histoire
La conséquence de l'affaire Dreyfus est le retour d'une politique laïque. Les radicaux, vainqueurs des élections de 1899 et 1902, voient dans le cléricalisme une des causes de l'antidreyfusisme : de fait, la plupart des journaux et organismes affirmant s'exprimer au nom du catholicisme étaient non seulement antidreyfusards mais restaient violemment hostiles à la République laïque.
Pour les républicains, le danger le plus immédiat est représenté par les congrégations religieuses qui ont encore un grand rôle dans l'enseignement. Pour y parer, Waldeck-Rousseau fait voter en 1901 leur interdiction afin de stopper définitivement l'influence de l'Eglise dans l'éducation. Dès 1902, plusieurs milliers d'écoles sont fermées avec parfois envoi de la troupe. L'anticléricalisme des républicains radicaux mène à une montée des tensions avec le Saint-Siège qui se termine par la rupture des relations diplomatiques en 1904. En 1905 est votée la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, œuvre de Combes et d'Aristide Briand. Les membres du clergé cessent d'être des fonctionnaires de l'Etat.• Argument sociologique : les catholiques pratiquants ne sont plus qu'une minorité (par exemple 2 % des habitants de Seine-et-Marne).
• Argument politique : il y a connivence entre l'Eglise et les ennemis de la République.
• Argument idéologique : la loi va accélérer la mort de l'Eglise.
La loi de séparation ouvre une grave crise : le Saint-Siège condamne la séparation par l'encyclique Vehementer nos(février 1906) et des catholiques appellent à la résistance armée. L'inventaire des biens des lieux de culte entraîne des violences collectives : le 27 février 1906, à la Chapelle de pèlerinage de Champels, quelques 150 manifestants armés de bâtons, de fourches voire de barres de métal agressent le receveur de l'enregistrement ; plusieurs gendarmes sont tués. Le gouvernement, ne voulant surtout pas faire des martyrs, mène alors une politique d'apaisement.
Le retour à