Homere - l'odyssée
La présence du divin parmi les hommes ou sur l'Olympe apporte de la grandeur au récit. On y voit « celui qui tonne dans le ciel, Zeus tout puissant » (V, v.23), ou encore Poséidon, « l'Ebranleur de la terre » (V, v.375) intervenir dans le destin d'Ulysse.
En ce qui concerne les personnages mythologiques, ils sont dotés d'une dimension hyperbolique: le Cyclope est « un monstre gigantesque » (IX, v.190), Circé est une « terrible déesse à voix humaine » (X, v.136)
Les monstres.
Apparaît dans l'Odyssée, un monde merveilleux de la laideur, de la monstruosité terrifiante. Au cours de son périple en effet, Ulysse rencontre en effet tout une série de monstres, de magiciennes, de divinités secondaires pas très rassurantes : les cyclopes mangeurs d'hommes, les géants Lestrygons, les dangereuses Sirènes, et les ravageuses Charybde et Scylla.
Ces êtres sont capables de prodiges qui effraient l'imagination humaine: Polyphème, le cyclope soulève « un énorme bloc »que « vingt deux solides chars à quatres roues n'auraient pas pu soulever du sol » (IX, v.240-241). De plus, le récit rapporte, avec un réalisme cru, la mort affreuse des compagnons d'Ulysse, décrivant leurs corps désarticulés, « découpés membre à membre », et la cervelle qui « en giclant mouille le sol » (IX, v.287-298).
On observe la même monstruosité chez les Lestrygons, géants anthropophages. Viennent ensuite les Sirènes. Homère les décrit peu. Les derniers monstres de l'Odyssée sont Charybde et Scylla. Charybde représente le vertige du gouffre qui peut submerger les hommes: elle « engloutit » et « vomit » les flots, et avale les marins qui se seraient approchés trop près d'elle (XII, v.236-237). Quant à Scylla, monstre a six têtes d'après la mythologie, elle peut happer six hommes d'un coup: « Scylla ravissait au profond navire six compagnons » (XII, v.245-246). Leur description est si sommaire qu'Ulysse ne voit vraiment ni l'une ni l'autre. La quasi-invisibilité de ces deux monstres les