Problèmatique : en quoi cette scène est-elle tragique ?

I - 2 visions inconciliables
a) Camille : une amante inconsolable
Exaltation de son amour pour Curiace : importance des adjectifs possessifs «mon Curiace, ma flamme » v.8
Importance des sentiments : « ma joie et mes douleurs » v.9 ; « mon âme » v.7 « Je l’adorais » v.10
Opposition passé/ présent : vivant/mort v10
Ce qu’elle résume au v.12 : « qu’une amante offensée »
b) Horace : un patriote Vocabulaire guerrier : « mes trophées » v.4. Seul à utiliser la 1ere personne du pluriel : « notre bonheur »v.26 s’identifie à Rome, sa patrie « intérêts de Rome » v.28

II – La rupture du lien fraternel
a) Horace dénigre Curiace qu’il considère comme un ennemi : « souvenir d’un homme »v.27 réduit à « cette mort » v.26 mépris de « ton Curiace »v.48 Violence de ce qu’il exige de sa sœur : importances des impératifs v.1-2-3-4-5 + répétition du verbe à l’impératif : « aime » v.26 avec l’opposition « mort »/ »bonheur » v.26 ; « ton unique entretien » v.5
b) Camille rejette le lien : v.11 et se compare à une Furie : v.13 + adverbe « incessamment » ; violence : elle qualifie son frère de « barbare » v.6 ce qui est une injure + animalisation « Tigre altéré de sang »v.15 ; imprécations contre lui : v.19 subjonctif de souhait : « Puissent » v.19 + conclut la tirade par « ta brutalité » v.22
Enfin justifie sa haine : v.32

III - La démesure tragique
a) la progression du dialogue qui amène à la mort : Camille domine par la longueur des répliques et la violence de ses propos : 2 vers d’Horace pour justifier le meurtre : « C’est trop »v.47 + ambiguïté de la réplique « raison » + exemplarité : « quiconque ose pleurer un ennemi romain. » la condamne aux enfers v.48 ; + mouvement de la fin de la scène : poursuit sa sœur ; Camille blessée « Traitre » : on imagine que le ton et la force de leurs voix ont augmenté au fur et à mesure de la scène

b) la parole prophétique de la destruction de Rome ,