Horace acte 3 scene 10
TRAGÉDIE
CORNEILLE, Pierre
1641
Publié par Gwénola, Ernest et Paul Fièvre, Octobre 2015
- 1 -- 2 -HORACE
TRAGÉDIE
Chez AUGUSTIN COURBÉ, libraire et imprimeur de Monsieur, frère du Roi, dans la petite Salle du Palais, à la Palme.
M. DC. XXXXI. AVEC PRIVILÈGE DU ROI.
- 3 -À MONSEIGNEUR, MONSEIGNEUR LE
CARDINAL DUC DE RICHELIEU
MONSEIGNEUR,
Je n'aurais jamais eu la témérité de présenter à VOTRE ÉMINENCE ce mauvais portrait d'Horace, si je n'eusse considéré qu'après tant de
bienfaits, …afficher plus de contenu…
Et pour trancher enfin ces discours superflus
Albe vous a nommé, je ne vous connais plus.
CURIACE.
Je vous connais encore, et c'est ce qui me tue ;
Mais cette âpre vertu ne m'était pas connue,
505 Comme notre malheur elle est au plus haut …afficher plus de contenu…
560 de l'ed. 1682, on lit
"finirai" au lieu de "périrai".
560 Et vivrai sans reproche, ou finirai sans honte.
CAMILLE.
Quoi ! Tu ne veux pas voir qu'ainsi tu me trahis !
CURIACE.
Avant que d'être à vous je suis à mon pays.
CAMILLE.
Mais te priver pour lui toi-même d'un beau-frère,
Ta soeur de son mari !
- 21 -CURIACE.
Telle est notre misère,
565 Le choix d'Albe et de Rome ôte toute douceur
Aux noms jadis si doux de beau-frère et de soeur.
CAMILLE.
Variante, le v. 567 de l'éd. 1682 commence par : "Tu pourras donc, cruel,..." Viendras-tu point encore me présenter sa tête
Et demander ma main pour prix de ta conquête !
CURIACE.
Il n'y faut plus penser, en l'état où je suis,
570 Vous aimer sans espoir c'est tout ce que je puis.
Variante , le v. 571 de l'éd. 1682 commence par "Vous en