Le parcours politique de Victor Hugo par Hubert François président de la Shha
Conférence du mardi 20 avril 2010
Résumé de la conférence par le conférencier, saisi par Christiane François, mise en page et illustration de Christian Lambinet

Société Hyéroise d'Histoire et d'Archéologie
Parcours atypique, sinueux et contrasté dans une période particulièrement mouvementée de l’histoire de France, trois rois, un empereur, deux républiques, un coup d’état et trois révolutions, il fut servi par une longévité de vie rare, pour l’époque. Un tracé qui mènera l’intéressé de la droite monarchique et conservatrice à l’extrême gauche, la plus avancée de son temps. I - De 1817 à 1827, le jeune Victor vit avec sa mère, séparée de son mari et épouse ses idées catholiques et royalistes. Ses premières œuvres poétiques en témoignent, comme l’Ode sur la mort du duc de Berry. Il est au nombre des privilégiés invités à la cérémonie du sacre du roi Charles X à Reims. Son zèle lui vaut le ruban de la Légion d’Honneur à 23 ans. II - Une première inflexion de parcours est cependant constatée à partir des années 1826-1827. Après le décès de sa mère, Victor reprend des relations suivies avec le général Hugo, son père. Celui-ci, engagé volontaire à 15 ans, sous la Révolution, est resté fidèle à l’empereur Napoléon 1er jusqu’au bout. Il fait connaître et comprendre à son fils une épopée dont sa mère refusait la seule évocation. Les odes "à la colonne" puis "aux deux îles" entament une approche admirative de l’Empereur.
Victor Hugo jeune homme

III - La Révolution de 1830 qui est aussi celle de la bataille d’Hernani trouble Victor Hugo, pris entre son respect, toujours sincère pour le roi Charles X déchu et exilé et sa satisfaction devant le retour du drapeau tricolore. De 1830 à 1837, l’écrivain très pris par son activité littéraire, reste un peu à l’écart de la scène politique et boude le roi Louis-Philippe. Hélène d’Orléans, belle-fille du roi et grande admiratrice de l’homme de