Hygiène navale et santé au xviiie siècle
3205 mots
13 pages
« Il est presque toujours plus facile de prévenir les maladies que de les guérir ». Cette phrase de Duhamel du Monceau montre l’importance de la médecine préventive. En effet, au XVIIIe siècle, les équipages des vaisseaux sont souvent touchés par de graves maladies, souvent très difficiles à soigner, donc la prévention joue un rôle capital. Henri Louis Duhamel du Monceau, né en 1700 et mort en 1782 est originaire de la petite noblesse de Pithiviers. Cadet de la famille, il suit des études de droit pour devenir avocat, puis, plus intéressé par la physique, assiste aux conférences publiques au Jardin du Roi. En 1728, il se fait remarquer à l’Académie des Sciences pour ses études sur la maladie des oignons de safran. Il se fait recruter comme adjoint Excellent chercheur dans le domaine de la botanique, il devient un expert des bois pour la construction des navires. En 1739, du Monceau est nommé inspecteur général de la Marine et l’année suivant, il créé une école du génie maritime qu’il dirige. En 1748, il devient enfin titulaire de la chaire botanique de l’Académie des Sciences dont il sera trois fois président. En 1749, suite au désastre sanitaire qu’a connu l’escadre du duc d’Anville en 1746, Duhamel du Monceau rédige un ouvrage intitulé Moyens de conserver la santé aux équipages des vaisseaux (paru en 1759).
Dans cet ouvrage, que propose Duhamel du Monceau pour prévenir les désastres sanitaires et conserver la bonne santé des équipages ?
Tout d’abord, du Monceau expose les causes de la détérioration de la santé des équipages ; puis, il donne quelques moyens de purifier l’air des vaisseaux ; enfin, il démontre comment encourager la guérison et prévenir la maladie.
Les causes de la mauvaise santé des équipages
L’influence de l’air sur la santé
Tout d’abord dans les premiers chapitres de son ouvrage, du Monceau expose que la qualité de l’air influe sur la santé.
L’air, pour rester sain doit rester dans un degré moyen de condensation, frais et en