iam la fin de leur monde
Pour ce qui est des africains qui meurent de faim, c'est tout simplement la vérité. On n'allait pas ignorer un des plus grands fléaux de l'humanité sous prétexte que c'est un cliché. Cette chanson et ce clip n'ont pas été faits pour vendre des disques et figurer en haut des charts, c'est tout le contraire de la philosophie d'Iam. Moi qui n'aime pas trop le rap (surtout Diams ou Sniper que je peux pas suporter), ça m'a agréablement surpris.
Regarde ma terre en pleure
Mais les choses ici prennent une telle ampleur
Les fils partent avant les pères, y a trop de mères en sueur
Quand les fusils de la bêtise chantent le même air en cœur
Il n'y a rien de pire que le son d'une fusillade, qui transmet la mort et le désastre. Shurik'n parle de cette misère avec ironie en qualifiant les coups de feu d'harmonieux, comme une symphonie.
On peut aussi observer cette idée dans Candide, de Voltaire. L'auteur y décrit une scène de bataille qu'il qualifie de boucherie héroïque, comme s'il y avait de la vertu à en faire partie :
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées.
Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer.
Les canons renversèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface.
La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes.
Le tout