Ide au maroc
Le Maroc, depuis son indépendance, n'a cessé d'encourager les investissements directs étrangers, et cela pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les flux d'IDE varient toutefois fortement d'une année sur l'autre en raison des difficultés du Maroc à développer une dynamique indépendante des opérations de privatisation. À moyen terme, le tarissement progressif des privatisations pourrait donc entraîner une baisse des flux d'IDE. D'autre part, l'examen des secteurs d'activités vers lesquels se sont orientés les investissements étrangers au Maroc permettrait une meilleure connaissance du degré d'attractivité des différentes branches économiques.
I. flux de l'IDE au Maroc :
Les IDE au Maroc ont connu un essor important dû en grande partie au démarrage du processus de privatisation et à la conversion de la dette extérieure en investissement.
Toutefois, leur évolution se caractérise, à partir de 1996, par une certaine irrégularité. Après avoir enregistré un niveau élevé en 1997 (10,5 milliards de dirhams) en liaison avec la concession d'exploitation des centrales thermiques de Jorf Lasfar et la privatisation de la
SAMIR, les flux d'IDE à destination du Maroc ont accusé une baisse en 1998 et en 2000. Ils ont atteint un niveau record de 30,6 milliards de dirhams en 2001, grâce notamment à l'ouverture du capital de Maroc Telecom. Cette année,(2002) le Maroc a été, d'après le dernier rapport de la CNUCED, le deuxième pays destinataire d'IDE sur le continent africain, après l'Afrique du Sud (6,7 milliards de dollars).
Après avoir accusé une baisse de 70% en 1998, forte amélioration, en 1999, de la performance du Maroc comparativement aux autres pays émergents : 847 millions de dollars en 1999 d'IDE, contre 329 millions de dollars en 1998, en deçà cependant du niveau record atteint en 1997 (1,1 milliards de dollars). Ces évolutions s'expliquent en grande partie par le démarrage du processus de privatisation et par la conversion de la dette en investissement.