Il n'y a de danger que pour celui qui parle - diderot
Seul un être conscient émettant un avis prend des risques. Le type de risques varie en fonction du type de conversation, discussion. Ainsi, le sujet, les personnes constituants les émetteurs et récepteurs, influencent et sont influencés par le type de conversation. De là même varient les risques qui en résultent et les conséquences qui suivent l'échange, oral ou écrit.
Il y a plusieurs types de conversations possibles. L'émission d'un message ne doit pas forcément être orale pour être dangereuse ; cela peut être un avis donné par écrit. Être mis en danger peut être simplement lié au fait de donner son avis. Il peut s'agir d'une simple discussion, d'une dispute, d'une lettre, d'un aveu, d'une dénonciation... Par exemple, dans « Phèdre » de Racine, les personnages parlent trop. Ils sont forcés de parler par des personnes qui leurs sont proches. Leurs aveux vont influer sur leur vie et celle de leur entourage. Il ont émis une vérité dangereuse. Celle-ci s'est, au final, retournée contre eux. Le fait de parler, d'émettre un avis, de partager une opinion peut avoir des conséquences, surtout si la (ou les) personne(s) qui participe(nt) à la conversation n'ont pas la même perception.
Cependant, le fait de se taire peut aussi , à sa manière, être dangereux. Les secrets, par exemple, sont parfois trop lourds à porter. Phèdre, en essayant de taire les sentiments qu'elle a pour Hippolyte, sombre peu à peu dans la folie. Elle est déchirée entre lui parler et accepter sa réponse, qu'elle soit positive ou négative, ou garder ce qu'elle ressent pour elle, sachant qu'elle sera torturée un peu plus chaque jour par ses pensées et ses sentiments. Dans ce cas, le personnage à le choix entre souffrir en se taisant, et prendre des risques en parlant.
Il peut y avoir différents risques à donner son opinion, à révéler ses sentiments, à se confier, à parler. Les risques dépendent des personnes concernées qui ne réagiront