L’indien dans les films d’aventure

Au cours des années soixante-dix et quatre-vingts, la figure de l’indien et son univers ont été la source d’inspiration pour trois films d’aventure tournés en Colombie. Ernst Hofbauer réalise en 1974 Amazonas para dos aventureros ; Miguel Ricón en 1980 Capax del Amazonas et Ruggero Deodato en 1981 Holocasto canibal. Dans le premier, « deux jeunes explorateurs, plus exactement des chercheurs de trésors, tombent dans les mains d’une tribu de belles amazoniennes. L’invasion du territoire est puni avec des étranges rituels et des assauts d’une sauvage coquetterie »[1]. Dans le deuxième, une femme anthropologue, accompagnée de son mari, avec qui elle se dispute constamment, se rend en territoire « yagua ». Une tourmente se déclenche et l’avionnette dans laquelle ils voyagent se précipite dans la jungle. Un indien repère l’appareil et se rend au lieu de l’accident. Il sauve la femme et l’amena chez lui. Plusieurs jours s’écoulent, l’Indien tombe amoureux de l’anthropologue. Il décide de se marier avec elle mais pour pouvoir le faire il doit passer plusieurs épreuves dans son village. Après quelques hésitations l’anthropologue décide de rester auprès de l’indien et abandonne l’idée de retourner à la « civilisation ».
Dans le troisième film, quatre journalistes vont en Amazonie, « l’enfer vert », pour faire un documentaire sur les soit - disant tribus cannibales qui habitent dans la zone. Les jours passent et ils ne donnent pas de signe de vie. Un anthropologue new-yorkais nommé Monroe va à la jungle pour trouver la cause de leur disparition. Après plusieurs péripéties, Monroe trouve les cadavres des journalistes ainsi que leurs caméras. De retours à New York, les films sont développés et la raison de leur mort dévoilée.

A la fin des années soixante-dix, Miguel Rincón, fasciné par Tarzan le fameux personnage de fiction crée par Edgar Rice Burroughs en 1912, se demande si « nous avons les fleuves, la jungle, les animaux, pourquoi