Interview Subilia
Le prénom des personnages : peu communs, assez masculins pourquoi ?
Au Québec ce sont des prénoms très communs, Josée allait très bien avec le personnage car elle a une dose de testostérones assez importante, une masculinité présente.
Je ne suis pas aller chercher les prénoms très loin. Pour ce qui est de Franca, j’ai réfléchi plus longuement. Au début du roman, quand elle arrive à Montréal, elle n’a plus les pieds sur terre et porte en elle souffrance et détresse. Est-ce elle, cette personne en souffrance ? Sans doute, mais sous la souffrance se cache d’autres choses provenant de son enfance, une enfance très sensuelle et immédiate avec les éléments, cette capacité a ressentir les choses très directement. Franca, cette franchise : l’audace, l’effronterie au monde est un peu la potentialité du personnage, ce qu’elle peut devenir ou ce qu’elle est au fond d’elle même et qu’il faut aller rechercher. Ce n’est pas un prénom lisse, Franca n’est pas juste une surface de détresse. D’ailleurs, retrouver un métier plus commun au monde, mal payé, commis de plancher, était nécessaire, concrétisant pour un être qui a une quête d’idéal tellement grande
Pourquoi ce titre ?
J’étais premièrement arrivée avec des titres qui ne marchaient pas du tout, pas très folichons comme « un hublot sur l’Atlantique ». Au départ, c texte était des chroniques à la première personne, suivant des journées de marché. Retrouver ça dans le titre était ensuite mon but, exprimer le quotidien. Et puis les agrumes, comme elle travaille sur un stand de fruits et légumes, elle vend aussi des fruits provenant d’ailleurs, des agrumes. Il y a un passage avec un rapport aux pamplemousses dans le 3ème chapitre lors de son jour d’initiation.
Pourquoi avez-vous abandonné ce « je » ?
Je suis très contente de vous entendre dire qu’on dirait que c’est écrit à la première personne. Après, choisir la troisième personne était stratégique d’un point de vue à laisser assez