Invention - discours : faut il arrêter de voyager ?
Chers orateurs, conviés ici par les plus éminents philosophes, à la convention annuelle de la philosophie mondiale, je vous invite à réfléchir à la question qui est posée aujourd’hui : Faut-il arrêter de voyager ? Cette question semble bien étrange dans un monde moderne animé par le brassage des cultures et par l’évolution spectaculaire de la technologie. Pourtant, de nombreux philosophes avancent le fait que le tourisme détruit les cultures locales, et propulse, dans des pays parfois moins concernés par la société moderne, des nouveaux codes qu’ils ne connaissaient pas jusqu’à présent. Je ne suis pourtant pas de cet avis, du fait de mon expérience de grand voyageur, voguant autrefois avec mes parents vers des mers plus reculées, loin de mon pays natal qu’est la France. Lorsque, plus jeune, je préparais mes voyages avec minutie, je m’amusais à imaginer ce que j’allais découvrir. C’est cette part de mystère qui rend les voyages si attractifs, ils animent nos journées et nos nuits, sous forme de pensées et de rêves. Ils nous font oublier nos soucis quotidiens et font ressortir notre côté perfectionniste, on veut que tout soit parfait parce que ces voyages sont si durement gagnés. Mon grand-père, lorsque j’étais enfant, disais souvent : « Les voyages sont la seule chose qu’on achète, mais qui nous rendent plus riches. ». Cette citation, dotée de plein de bon sens, à régit ma vie durant toutes ces années. Finalement, les voyages peuvent être chers comme accessibles, le prix importe peu, car au bout du compte vous en ressortirez grandis et plus ouvert d’esprit que vous ne l’étiez auparavant. N’est-ce pas là une bien meilleure raison de dépenser son argent que dans des bénéfices superficiels qui bordent notre société ? Faut-il donc être beau et riche pour profiter d’une vie intéressante ? Les voyages vous apprennent que non, et qu’au contraire la beauté de l’âme est plus à même de rendre heureux des personnes en souffrance.