Devoir n°3 : invention

Sujet : Un des soldats Maures qui a participé au combat a réussi a « se retirer » (v.60). Rentré chez lui il raconte cette scène de combat en utilisant le registre pathétique.
Vous écrirez sa tirade, en prose. Vous pourrez à certains moments insérer des didascalies.

Après cette défaite, les Maures sont de nouveau au pays. Djamel, un de ces soldats, retrouve sa femme et ses amis. Il se rend à la taverne la plus proche et compte à ses camarades l’affront qu’ils viennent de vivre au-delà des mers.

DJAMEL
On rit, on joue, on pleure, on boit au quotidien mais je vous le dis mes amis, la guerre aussi est quotidienne (Il monte sur le comptoir). Hier c’était nos victoires, demain seront nos défaites. Je vous le dis ici et maintenant, celle de Séville n’est que le commencement. Et dieu seul sait comme nous avons été vaillant pourtant ce soir là. Point de soldat au port et les rues principales étaient désertes… Les torches qui arpentaient ces dernières ne bronchaient pas et faisaient briller de mille feux les ornements des battisses. La moindre brise fraîche était plaquée par les remparts ; la cité était a nous. Les armes à la main nous avançâmes fièrement vers les portes qui s’ouvraient a nous. Nous étions si bel équipage venant, par dizaines de vaisseaux, arracher les richesses de ce peuple espagnol sous cette nuit noire et lourde.
Lorsque nous fûmes ancrés, un vent de panique s’abattit sur nos troupes en voyant sortir de nulle part et se précipiter sur nous ces centaines de soldats sévillans : l’assaut fut si imprévisible que je ne saurais définir la brutalité de l’impacte (il bu d’une traite le fond de son verre). Il en sortait en tout sens frappant le flan gauche, puis le flan droit de notre armée. Les armes s’élevaient haut vers le ciel sombre pour atterrir d’une rare violence contre les poitrines de nos compagnons, les bruits assourdissaient les troupes ; j’entend encore le résonnement sourd