Inégale développement
A- La pauvreté est loin d'être vaincue
1-La production des richesses est toujours très concentrée: les 24 pays les plus riches de la planète représentent plus des trois quarts du revenu national brut (RNB) mondial; à l'inverse, le RNB cumulé des 50 pays les moins avancés (PMA) équivaut à celui du seul Danemark!
2-L'ampleur des inégalités de revenus est donc considérable: en 2005, le RNB-ppa moyenne mondiale de 9420 dollars) varie en fait de 65340 dollars par habitant (Luxembourg) à 640 dol¬lars (Burundi).
La grande pauvreté persiste: le nombre de personnes vivant avec moins d'un dollar par jour est passé de 1,2 milliard en 1990 à 980 millions en 2004; plus de 40% de la population est encore dans ce cas en Afrique subsaharienne et les taux de pauvreté ont plus que doublé en Asie occidentale, dans la CEI et en Europe du Sud- Est.
3-La pauvreté ne se réduit pas à la seule pauvreté monétaire, car la richesse, selon l'usage qui en est fait, améliore plus ou moins les conditions de vie des habitants: l'indicateur de pau¬vreté humaine (IPH) mesure le nombre d'individus souffrant des manques les plus élémen¬taires: il est supérieur à 30% dans 51 pays !
B-. Les multiples visages de la pauvreté humaine
1- La croissance économique n'engendre pas forcément le développement qui suppose un mieux-être généralisé délicat à mesurer car il est d'abord qualitatif.
L'indicateur de dévelop¬pement humain (IDH) oscille de 0,968 (Norvège) à 0,336 (Sierra Leone) en 2005. Bien qu'il pro¬gresse, 63 pays seulement jouissent d'un IDH élevé (0,8 ou plus).
2- La faim est encore une réalité pour 820 millions d'habitants des pays en développement.
À l'insuffisance calorique s'ajoutent la malnutrition et son cortège de maladies associées.
3- Les inégalités sanitaires, d'encadrement médical et de dépenses de santé sont tout aussi criantes: les maladies infectieuses (tuberculose) et parasitaires (paludisme)